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REPÉRÉE — La réalisatrice de 40ans a tourné son premier long métrage, actuellement en salles, au Portugal, la terre de ses ancêtres. Elle y mélange avec bonheur réalisme et sorcellerie hors du temps.
Par Guillemette Odicino
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Publié le 15 avril 2023 à 12h05
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Actualité
Un premier long métrage, Alma viva, qui s’impose comme un vrai choc de cinéma, entre naturalisme et surnaturel. «J’ai abordé la sorcellerie comme une croyance dans les sorts. J’ai grandi auprès de femmes qui croyaient dans le pouvoir des esprits et des plantes. Mais mon film n’est pas que portugais. J’espère qu’il parle à tous ceux, de par le monde, qui ont vécu dans de -petits villages reculés.» La réalisatrice met en lumière des héroïnes féminines fortes, libres, volontiers vulgaires: «J’ai fait ce film pour que ma mère arrête d’avoir honte de ses origines populaires, et pour lui montrer que le cinéma embellit la trivialité.»
Ascendants
Les planches et les voyages. Née à Montreuil (93) de parents immigrés portugais, dont un père qui a fui la dictature de Salazar, elle a appris à développer son sens de l’imaginaire en observant ses proches, ses voisins, et grâce à un professeur de français qui lui a fait découvrir Antigone: «Un déclic, c’est à ce moment-là que j’ai décidé de quitter la banlieue et de prendre des cours de théâtre.» S’ensuivent l’École Jacques-Lecoq pour se former en tant que comédienne et les Arts du spectacle à la faculté où, pendant une année, elle suit les cours de Jean Rouch: «C’est par une approche anthropologique que je suis entrée dans le cinéma.» Et qu’elle y débute, ensuite, avec deux documentaires tournés au Cap-Vert et en Angola, deux anciennes colonies portugaises.
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Signes particuliers
Son talent d’équilibriste entre réalité et fiction, et son amour des marginaux. À la suite de ses mises en scène de Jean Genet (Les Nègres, Splendid’s), elle cherche «sa grammaire de cinéaste» avec quatre courts métrages. Le rapport à la mort et au deuil est au centre de deux de ses films de fiction: Tchau Tchau, dans lequel Lua, 8ans, ne peut assister aux obsèques de son grand-père, mort au Brésil, pendant le premier confinement. Puis ce merveilleux Alma viva, où une enfant et sa drôle de famille attendent, fébriles, d’enterrer la grand-mère dans une ambiance à haute tension occulte
Projets
Cristèle Alves Meira a les yeux qui brillent en parlant de son futur scénario, commence à en révéler l’héroïne puis se reprend: non, en fait, par superstition, elle préfère en garder secret le sujet. Ce qui est sûr? «Une envie de cinéma avec beaucoup de femmes! Un film qui fait du bien avec plein d’amour et de tendresse singulière»…
r Alma viva, en salles.
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